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le blog de la maladie de crohn
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17 avril 2006

Quelques articles issus d'internet...

Maladie de Crohn et Nutrition

La maladie de Crohn est une Maladie Inflammatoire Chronique de l'intestin (= MICI), qui peut toucher un endroit quelconque du tube digestif (Turck 1996).
Son origine est encore mal connue (Glickman 1992), mais il est possible que cette affection soit due à une réponse lymphoïde anormale des cellules immunitaires digestives au contact d'un antigène d'origine alimentaire (Van Deventer 1997). Il y aurait une stimulation insuffisament contrôlée des lymphocytes T CD4+, avec comme conséquence une augmentation de sécrétion de cytokines, parmi lesquelles l'IL2, l'IFNg, et le TNFa (Van Deventer 1997). Il y aurait également une augmentation du Leucotriène LTB4 et du Thromboxabe A2, proinflammatoires (Belluzi 1996).

Ces anomalies expliquent l'efficacité thérapeutique :

- des traitements usuels tels que les corticoïdes, la sulfalazine et ses dérivés (salicylés),
- de la cyclosporine, qui bloque la transcription de gènes permettant la fabrication de l'IL2 et du TNF,
- de certains traitements expérimentaux, tels que les anticorps monoclonaux anti CD4 ou les anticorps anti TNF (Van Deventer 1996, Van Deventer 1997).
En revanche, les modalités de l'action pourtant réelle de l'azathioprine ou du methotrexate sont encore mal connues.

Les patients porteurs d'une maladie de Crohn invalidante ou non contrôlée (diarrhée sévère, sténose digestive, abcès, hémorragies..) doivent parfois être opérés. Certains patients multiopérés ont un grêle court, justifiant à lui seul une prise en charge nutritionnelle.

La dénutrition lors de la maladie de Crohn a une prévalence qui a été longtemps considérée comme élevée, puisque, pour Fleming (1995), 63 à 75% des patients ont une perte de poids.
Cependant, il est possible que les appréciations rapportées soient le plus souvent faites en période aigüe, et il serait souhaitable semble-t-il de conjuguer plusieurs techniques pour apprécier le statut nutritionnel (Geerling 1998).
Une étude récente de Cosnes (1998) fait état de 6,6% de patients dénutris seulement, mais le critère à partir duquel une dénutrition est diagnostiquée est très sévère (Index de Masse Corporelle < 17 kg/m²), alors que la limite usuelle est à 18,5 kg/m² (OMS 1995), voire pour certains à 20 kg/m².
Lorsqu'elle existe, la dénutrition est bien entendu liée à la réduction des apports alimentaires, à la malabsorption, aux pertes digestives, mais aussi à l'augmentation de la dépense énergétique induite par le syndrôme inflammatoire (Fleming 1995).

On considère que les patients porteurs d'une maladie de Crohn sont à risque d'avoir (Jeejeebhoy 1998) :

- un déficit en Fer, par réduction des entrées, malabsorption et/ou augmentation des pertes (diarrhées, saignements). L'induction d'une asthénie et d'une anémie est donc possible chez ces patients.
- un déficit en Magnésium, à l'origine de troubles neuro-musculaires, ce qui pourrait expliquer en partie la réduction de force musculaire et la fatigue fréquemment rencontrées.
- un déficit en vitamine A, à l'origine de troubles visuels.
- un déficit en folates et vitamine B12 (Turck 1996).

Les patients peuvent également souffrir d'une ostéoporose, à la fois liée au traitement corticoïde lorsqu'il est présent et à une possible carence en calcium et vitamine D (Gaud-Listrat 1994).

En dehors des périodes aigües, il existe des perturbations (Geerling 1998) :

- de l'alimentation, avec une faiblesse des entrées en fibres et en phosphore,
- du statut vitaminique : les taux sanguins en bcarotène, vitamine E, vitamine C et vitamine D sont bas
- du statut en oligoéléments : les taux sanguins en sélénium et zinc sont bas,
- de l'activité de la glutathion peroxydase.
Au total, il faut donc remarquer l'altération du statut antioxydant de ces patients (Belmonte-Zalar 1996,Geerling 1998).

En revanche, le poids, l'Index de Masse Corporelle et la masse maigre sont normaux chez ces patients en rémission, comparés à des témoins (Geerling 1998).

La nutrition artificielle, bien qu'en général efficace, est pourtant souvent considérée comme un traitement adjuvant réservé aux formes cortico-résistantes ou cortico-dépendantes (Cosnes 1998).

La suplémentation orale peut être utilisée. Outre une amélioration due à l'apport calorico azoté, elle aurait une efficacité liée aux micronutriments qu'elle contient (Geerling AGA 1998).

La nutrition parentérale est en principe réservée aux patients ayant une impossibilité digestive à recevoir une nutrition entérale (fistules graves, grèle court, diarrhée sévère) et qui sont sévèrement dénutris (Greenberg 1990). Cependant, de nombreux patients refusent la nutrition entérale, et la nutrition parentérale est alors la seule solution.

La nutrition entérale (NE) pourrait permettre des rémissions jusque dans 80 % des cas. En fait, il y a certainement un biais qui explique cette valeur très élevée, car

la NE

est fréquemment associée en pratique à un traitement médicamenteux.
Deux méta-analyses récentes indiquent que les corticoïdes seraient plus efficaces que

la NE. Elles

notent également qu'il ne semble pas y avoir de différence selon les produits utilisés pour

la NE

, depuis les élémentaires jusqu'aux polymériques, et que la supplémentation orale aurait une efficacité comparable à

la NE

(Fernandez-Banares 1994,Griffith 1995). Cependant, les risques d'erreur dans ces résultats de méta-analyses sont importants, et ces conclusions demandent à être vérifiées.


Concernant spécifiquement

la NE

, il a été longtemps admis que seuls les produits élémentaires devaient être utilisés (Teakon 1991), avec la notion sous-jacente de " repos digestif " et d'effet hypoallergénique des constituants de

la NE

(Jeejeebhoy 1994). Il semble cependant que les produits semi-élémentaires soient aussi efficaces (Grimaud 1990, Royall 1994), de même que les produits polymériques (Rigaud 1991).


Le principe de l'utilisation des huiles de poisson est séduisant pour leur effet théorique anti-inflammatoire (Jeejeebhoy 1994). Un essai avec une supplémentation orale s'est montré conluant (Belluzzi 1996), mais d'autres études sont discordantes (Geerling AGA 1998), et il n'est donc pas possible d'avoir un avis définitif sur ce point.

Traitement

Antispasmodiques
Antalgiques
Ralentisseurs du transit
Exclusion du lait, du tabac
Régime hyperprotidique voire sans résidus

1- dérivés salicylés :

- a) salazosulâpyrine = salazopyrine peu absorbé, transformée par les bactéries coliques en 5ASA, dans les MC coliques 4 à

6 g

/
24h effets secondaires : malaises , céphalées , nausées , oligospermie , éruption , fièvre , dépression médullaire , carence en
folates ...

- b) ac. 5 aminosalicylique 5ASA = mézalazine =PENTASA, ROWASA capsules à libération prolongée iléocolique

4 g

/24 h en

attaque

2 g

/24 h en entretien efficacité 50 %, bien tolérée, per os ou en lavement


2-corticoides : 
1 mg/kg/ j en 1 prise matinale
per os ou en lavement ou en mousse (PROCOTOCORT OU COLOFOAM)
70% rémission clinique à 3 à 7 semaines
rechutes +++
Budésonide = ENTEROCORT : métabolisme rapide par le foie (moins d'effets
secondaires),
Biodisponibilité 10% (80% pour la prednisone et la prednisolone)
8 % corticorésistance
corticodépendance
ostéoporose
insuffisance surrénalienne

3-immunosuppresseurs :

a) IMUREL : 2 mg/kg/j per os , 70% efficacité , délais de 3 à 6 mois échec à 12 mois
Indications = MC corticodépendante
.................... MC corticorésistante
.................... MC avec des poussées rapprochées ou prévention
.................... MC avec atteinte anopérinéale chronique.
Surveillance = NFS bihebdo (2 mois )
........................Leuconeutropénie réversible
........................Pneumopathie immunoallergique en début de traitement
!! augmentation de la fréquence des néoplasies
baisse de la fécondité chezl'homme
augmentation du nombre d'avortements spontanés

b) METHOTREXATE :
25 mg / semaine en IM en dose de charge puis 7,5 à 15 mg/ semaine per os
délais plus court = 4 à 6 semaines
toxicité cumulative : fibrose hépatique de 1,5 à

2 g

(PBH)
NFS /semaine 6 mois , NFS / mois 3 mois , NFS / 3 mois
toxicité pulmonaire

c) CICLOSPORINE A en IV : 3mg / kg / j pendant 8 jours puis relais par IMUREL

4-Flagyl : atteintes périnéales modérées (mais reprise évolutive après arret )
effets secondaires gout métallique dans la bouche, nausées , paresthésies des MI 50%

5- CHIRURGIE économe
-> résection iléale ou iléocaecale, colectomie segmentaire, colectomie subtotale et AIR, coloproctectomie totale et iléostomie définitive
chirurgie proctologique , stricturoplasties
-> indications = sténose,
perforation , abcès , colectasie , fistules , localisations anopérinéales invalidantes , hémorragie , échec du traitement médical
50% de récidive à 10 ans

6-IL 10 recombinante humaine

en IV 0,5-25 microgr./kg/j en bolus 7 jours
50% de rémission clinique
en SC 4-8 microgr./kg/j 28 jours
30% de rémission clinique
effets secondaires : céphalées , asthénie, nausées , fièvre, douleur au point d'injection.

7-anticorps anti TNF alpha expérimental

SELON L'INDICE DE BEST :

- MC quiescente < 150
- MC en poussée modérée 150-300 -> SZPP ou 5ASA
- MC en poussée moyenne ou sévere 300-400 -> corticoides (Budésonide)
- MC en poussée très sévère > 400 -> NPT 4 à 6 semaines ou corticoides
- MC corticodépendante -> chirurgie ou NPT ou IMUREL
- MC corticorésistante -> chirurgie ou NPT ou IMUREL
- en entretien : 5ASA ou IMUREL
- échec du traitement médical -> chirurgie -> 5ASA 2gr./jour.

Maladie de Crohn

EPIDEMIO

- 20 à 40 ans

- 6/100000 F/H = 1,4

- Antécédent familial 10%

- Etats-Unis , Europe du nord, juifs, fumeurs

- Immunologique

- Mycobactérie ?

CLINIQUE

diarrhée , syndrome rectal , rectorragies 50% douleur FID , syndrome de Koenig, syndrome appendiculaire AEG manifestations
anopérinéales syndrome (sub-)occlusif retard staturopondéral 30% par diminution des apports (anorexie et malabsorption par
augmentation de

la DE

de repos ( catabolisme ) et par malnutrition fièvre prolongée

MALADIES ASSOCIEES
COMPLICATIONS

Arthralgies : atteinte axiale ou périphérique (genou , cheville ) Erythème noueux, pyoderma gangrenosum , aphtes, gingivite
Uvéite Thromboses veineuses sténoses - fistules - abcés - perforation - hémorragie - colectasie amylose cholangite sclérosante ,
stéatose

Evolution à 20 ans : 1/4 formes actives; 1/4 rémission sans traitement; 1/2 rémission sous traitement médical

BIOLOGIE

SYNDROME CARENTIEL
SYNDROME INFLAMMATOIRE
Hypoalbuminémie
Hypocholestérolémie
Hypocalcémie, baisse de la vit D
Baisse des vit C BI 2 , folates , vit A, fer
Baisse des OE (Zn, Se, ... ), du Mg ...
ENDOSCOPIE
TRANSIT DU GRELE

Biopsies en zone saine et en zone pathologique
Discontinues (intervalle de muqueuse saine)
Segmentaires , hétérogènes , transmurales
Erythème en bande, ulcérations aphtoides ou en carte de géographie ou pavage
Pseudo-polypes , abcès périmuqueux fissures , fistules épaissement pariétal ( inflammation transmurale)
TRANSIT DU GRELE : plis épaissis bords spiculaires , sténose en ficelle , fistules ...

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